Honda CG125

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Honda 125 CG
Image illustrative de l’article Honda CG125
Honda CG 125.

Constructeur Honda
Années de production 1975-2012
Moteur et transmission
Moteur(s) Monocylindre 4 temps refroidi par air
Démarrage Kick puis démarreur
Distribution Arbre à « came unique » entraîné par pignons dans le bas moteur, et tiges agissant sur les culbuteurs
Cylindrée 124 cm3
Puissance maximale 11 ch à 9 000 tr/min
Couple maximal 1 kg⋅m à 7 000 tr/min
Alimentation Carburateur Keihin puis injection à partir de 2004
Embrayage Multidisque à bain d'huile
Boîte de vitesses à 5 rapports
Transmission Par chaîne sous carter étanche
Vitesse maximale 117 km/h
Cadre, suspensions et freinage
Cadre Simple berceau interrompu
Suspension avant (débattement) Fourche télescopique
Suspension arrière (débattement) Bras oscillant tubulaire
Frein avant (diamètre) Tambour puis disque
Frein arrière (diamètre) Tambour puis disque
Poids et dimensions
Roue avant 2.75-18 RF TT 48P
Roue arrière 3.00-18 RF TT 52P
Empattement 1 200 mm
Poids à sec 94 kg
Réservoir (réserve) 10 L (2 L)

La Honda CG125 est une moto légère produite par Honda depuis 1975[1],[2].

Histoire[modifier | modifier le code]

Genèse[modifier | modifier le code]

Honda S90 de 1966.

En 1970, l'exportation de moto a connu un grand essor dû à l'émergence des pays en voie de développement. Dans ce but, Takeshi Inagaki, le responsable du marché et Einosuke Miyachi, le responsable design chez Honda, voulurent profiter de cet essor en exportant des Honda S90 et CB100. Ils firent alors un voyage d'affaire[3] en Thaïlande, Malaisie, Indonésie, Iran et au Pakistan pour juger le potentiel de vente d'une telle moto. Ils découvrirent alors que cette moto n'était pas du tout adaptée.

Les Honda S90 et CB100 étaient alors des 4 temps avec distribution par chaîne et arbre à cames en tête et moteur face à la route. L'usage que faisaient les utilisateurs était beaucoup plus rude qu'en Europe ou au Japon. Einosuke Miyachi raconte qu'il voyait des enfants assis sur des réservoirs avec 4 personnes sur une moto qui les suivaient, suspensions en butée, ou encore des personnes à moto avec des poulets ou des porcs sur les porte-bagages.

Développement[modifier | modifier le code]

En s'intéressant aux garagistes locaux, ceux-ci leur apprirent[4] que les routines de maintenance n'étaient pas du tout les mêmes. En effet, elles étaient inexistantes. À la vente, le garagiste tendait la chaîne à fond et remplissait le carter d'huile à ras bord. Les utilisateurs ne revenaient que lorsque le sable et la boue avaient complètement obstrué la boîte à air ou que la chaine de distribution ou de transmission avait rompu. Einosuke Miyachi et Takeshi Inagaki comprirent alors qu'il était nécessaire de développer une moto beaucoup plus robuste et sans entretien, en lien avec l'utilisation que les pays cibles du marché en ferait.

À leur retour au Japon, ils se mirent au travail sous la responsabilité du directeur de recherche et développement : Tadashi Kume. Ils créèrent alors une ébauche d'un moteur sans chaîne de distribution et avec une transmission secondaire par chaîne étanche. Le monocylindre à distribution par cascade de pignons était né. Les objectifs du bureau d'étude de Einosuke Miyachi étaient alors :

  • un moteur 4 temps robuste et performant ;
  • deux motorisations possibles : 110 et 125 cm3 ;
  • un design fun et sportif ;
  • une utilisation quotidienne, pratique et sans entretien.

Ces contraintes aboutirent au moteur de la CG 125 qui ne changea[5] pas durant sa carrière. La distribution s'effectuait alors par cascade de pignons avec un arbre à simple came qui commandait les deux tiges des culbuteurs. Le système de carburation, par carburateur Keihin, avait une admission d'air par une boite à air sous la selle avec filtre huilé microporeux diminuant ainsi l'usure due à la poussière. Un carter de chaîne étanche fut mis sur la chaîne de transmission pour éviter toute usure prématurée par la poussière, la boue et l'eau. Enfin, le cadre fut renforcé par la modification en cadre tubulaire à berceau interrompu, le moteur participant alors à la rigidité de l'ensemble. En , la CG 125 était prête à être commercialisée. Le bureau d'étude fit alors passer les tests d'épreuve du Japon à la Thaïlande sous un été chaud, en utilisant le carburant local et ralliant les grandes villes par autoroutes.

Implantation et lancement sur le marché[modifier | modifier le code]

En 1975, Honda installa une usine de fabrication à Manaus au Brésil dans le but de réduire les taxes d'exportations et en 1976, la Honda CG 125 était prête pour le marché thaï et sud-américain. La CG 125 connut en 35 ans de carrière de multiples changements, mais resta fidèle à son rôle d'utilitaire, c'est pourquoi c'est une des motos les plus plébiscitées dans les pays en voie de développement, encore aujourd'hui.

Historique de 1976 à 1985[modifier | modifier le code]

Historique des versions
Type Année de production Numéro de cadre
Honda CG 125 - CG125-1023061 à 1111090
Honda CG 125 K1 - CG125-1114636 à 1162518
Honda CG 125 B - (import uniquement) CG125-1202755 à 1223689
Honda CG 125 C - CG125-1272831 à 1286692
Honda CG 125 E - CG 125-1288790 à 1293380

Après 1985, la CG est fabriquée au Brésil (et semble-t-il en Turquie). Les modèles produit au Brésil[6] porte la référence (BR) et les types sont de F à K. Le passage à la CG 125 J (1988) se remarque au garde-boue avant en polyester (contre un garde-boue chromé auparavant). La 125 K (1992) possède un réservoir plus effilé, aux formes plus en courbes. La Poste française utilisa les modèles 125J et 125K, avec un siège monoplace et un porte-colis.

Après 1985 apparaît le circuit électrique en 12 V (auparavant 6 V). Plus tard apparaît l'allumage électronique sur les 125 CG.

La CG 125 était toujours produite en 2012 et cumulait à ce jour 36 ans de production ininterrompue.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Jeff Copin, « Honda 125 CG », Moto Magazine, (consulté le ).
  2. « Honda CG 125 2004 », Motoservices (consulté le ).
  3. CG History.
  4. CG History.
  5. Moto Légende, hors série : À la poursuite de la 125 idéale, 10-L19043.
  6. (en) P. Shoemark et J. Churchill, « Honda CG 125 owners workshop manual », Haynes,‎ (die-kleinkraftrad-ig.de/wissensdatenbank/reparaturanleitungcg125.pdf, consulté le ).