Jean Deffaugt

Fonctions
Conseiller municipal; Annemasse
mars 1965 - 1er juillet 1970
Conseiller municipal; Annemasse
octobre 1947 - mars 1959
Maire d'Annemasse
décembre 1943 - octobre 1947
Marcel Collardey (d) Claudius Montessuit (d)
Adjoint au maire
28 mars 1941 - décembre 1943
Naissance	31 mai 1896; Verchaix
Décès	1er juillet 1970 (à 74 ans); Annemasse
Sépulture	Cimetière n°1 d'Annemasse (d)
Nom de naissance	Jean François Deffaugt
Nationalité	française
Activités	Homme politique, homme politique local, commerçant, résistant, maire
Membre de	11e bataillon de chasseurs alpins (1914-1918); Résistance intérieure française (1943-1944)
Conflit	Première Guerre mondiale
Distinctions	Liste détaillée Médaille de la Résistance (1947); Chevalier de l'ordre du Mérite commercial (1953); Chevalier de l'ordre du Mérite social (1957); Médaille militaire (1960); Chevalier de la Légion d'honneur‎ (1960); Juste parmi les nations (1965); Croix du combattant volontaire 1914-1918

Jean Deffaugt, né le 31 mai 1896 à Verchaix et mort le 1^er juillet 1970 à Annemasse, en Haute-Savoie, est un homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jean François Deffaugt nait le 31 mai 1896, à Verchaix, en Haute-Savoie^[1].

Il participe à la Première Guerre mondiale en s'engageant volontairement au 11^e bataillon de chasseurs alpins^[2]. Il est prisonnier durant quarante mois^[2].

Jean Deffaugt est commerçant en tissus. Il réside en Lorraine, puis s'installe à Annemasse (Haute-Savoie) en 1935.

Lorsqu'en 1940 des réfugiés arrivent de l'Est, Jean Deffaugt fonde un centre d'accueil, qui recevra près de 12 000 français venus de la zone occupée. Choisi dans la Délégation spéciale instituée par le régime de Vichy, il est nommé adjoint au maire Collardey^[2]. Il le remplace lors de sa fuite en avril 1941 et devient maire d'Annemasse en décembre 1943^[2].

Le maire Deffaugt est contacté par Georges Loinger pour collaborer à la mise en place d'une filière de passage d'enfants Juifs en Suisse via le réseau Éducation physique du MJS^[3]. Il obtient le 31 mai 1944 la libération de 17 enfants juifs emprisonnés à l'hôtel Pax transformé en prison par la Gestapo, arrêtés alors qu’ils tentaient de passer la frontière avec des camarades plus âgés et une jeune convoyeuse clandestine, membre des réseaux juifs, Marianne Cohn. Il entre en contact avec Emmanuel Racine pour ébaucher un plan d'évasion plus large, qui sera abandonné.

Après la Libération, il demeure maire jusqu'en 1947. Il reste conseiller municipal de 1947 à 1959 puis de 1965 à sa mort, le 1^er juillet 1970. Il est âgé de 74 ans.

Hommages[modifier | modifier le code]

Juste parmi les nations, le 19 octobre 1965^[4].
Une place d'Annemasse porte son nom.

Décorations[modifier | modifier le code]

Croix du combattant volontaire 1914-1918^[1] ;
Médaille de la Résistance française 39-45^[1] ;
Chevalier de la Légion d'honneur le 18 août 1960^[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

↑ ^{a b c et d} Base Léonore.
↑ ^{a b c et d} Michel Germain, sang de la barbarie : chronique de la Haute-Savoie au temps de l'occupation allemande, septembre 1943-26 mars 1944, La Fontaine de Siloé, 1992, 335 p. (lire en ligne), p. 63-64, « Jean Deffaugt ».
↑ « Musée de la résistance en ligne », sur museedelaresistanceenligne.org (consulté le 5 décembre 2023)
↑ Site du Comité français pour Yad Vashem.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Ressource relative à la vie publique :
- base Léonore
Notices d'autorité :
- VIAF
- Israël
Fiche sur le site du Yad Vashem
Site de la ville d'Annemasse
(en) Jean Deffaugt. Jewish Virtual Library.

[Base_Léonore-1] {a b c et d} Base Léonore.

[Germain_1992-2] {a b c et d} Michel Germain, sang de la barbarie : chronique de la Haute-Savoie au temps de l'occupation allemande, septembre 1943-26 mars 1944, La Fontaine de Siloé, 1992, 335 p. (lire en ligne), p. 63-64, « Jean Deffaugt ».

[3] « Musée de la résistance en ligne », sur museedelaresistanceenligne.org (consulté le 5 décembre 2023)

[4] Site du Comité français pour Yad Vashem.

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