Marie Vaislic

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Marie Vaislic
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (93 ans)
ToulouseVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Marie RafalovitchVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité

Marie Vaislic, née Rafalovitch le à Toulouse, est une survivante des camps de concentration de Ravensbrück et Bergen-Belsen et, à partir des années 2000, passeuse de mémoire de la Shoah.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille et origines[modifier | modifier le code]

Marie Rafalovitch est née en à Toulouse de parents juifs polonais immigrés en France et devenus vendeurs ambulants sur les marchés après une tentative d'implantation en Palestine.

Arrestation et déportation[modifier | modifier le code]

Elle a 14 ans lorsque, le , elle est arrêtée à Toulouse, trois semaines avant la libération de la ville[1],[2]. Dénoncée par un voisin, alors qu'elle ignorait elle-même qu'elle était juive, Marie Rafalovitch est arrêtée par un milicien français et un membre de la Gestapo dans la cour de son immeuble.

Enfermée avec des familles juives raflées, elle est déportée en Allemagne par le convoi qui part de la gare Raynal le . Le train arrive au camp de femmes de Ravensbrück le .

Son jeune âge lui permet d’échapper au travail forcé. Confrontée au terrible sort réservé aux prisonnières du camp, elle est particulièrement marquée par la mort d'une petite fille de trois mois puis de la mère de cette-dernière.

À l’approche des Alliés, Ravensbrück est évacué et les détenus transférés vers le camp de Bergen-Belsen : « Quand je suis arrivée à Bergen-Belsen, Ravensbrück m’est apparu comme une sorte de paradis ».

Elle est libérée le par l'armée britannique[3].

En 1951, Marie épouse Jean Vaislic, Juif polonais également rescapé des camps d'Auschwitz-Birkenau et de Buchenwald.

Témoin de la Shoah[modifier | modifier le code]

À partir des années 2000, Marie Vaislic se met à témoigner de son expérience concentrationnaire dans les collèges, les lycées et les ambassades[2]. Sa volonté de témoigner se renforce à la suite de la venue de Serge Klarsfeld à Toulouse en dont elle n'a pas été prévenue ; ce dernier était venu inaugurer une plaque commémorant le convoi parti de la gare Raynal le , dans lequel elle se trouvait[3].

En , elle publie un premier témoignage sous le titre Seule à quatorze ans à Ravensbrück et Bergen-Belsen, ouvrage dans lequel elle insiste sur la présence obsessionnelle de la mort.

Son témoignage est notamment recueilli par le musée départemental de la Résistance et de la Déportation de Toulouse[4] et le Mémorial de la Shoah[5].

En , alors qu'elle est l’une des dernières survivantes de la Shoah et souhaite lutter contre l'oubli, elle publie Il n'y aura bientôt plus personne[2].

Publications[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Marie Vaislic : « D’où je revenais, la vie, la mort, ça n’avait aucune importance » », sur Le Point, (consulté le )
  2. a b et c « "Nous étions des squelettes vivants" : le témoignage de Marie Vaislic, rescapée de la Shoah », sur Le Figaro, (consulté le )
  3. a et b « Elle était revenue des camps », sur ladepeche.fr, (consulté le )
  4. « Au nouveau musée de la résistance et de la déportation : la mémoire retrouvée de Marie et Jean Vaislic - France Bleu », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le )
  5. « Témoignage de Jean et Marie Vaislic » [vidéo], sur Youtube, Mémorial de la Shoah, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]