La Jard

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La Jard
La Jard
Le village de La Jard.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente-Maritime
Arrondissement Saintes
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Saintes
Maire
Mandat
Jérôme Gardelle
2020-2026
Code postal 17460
Code commune 17191
Démographie
Gentilé La Jardais
Population
municipale
428 hab. (2021 en augmentation de 3,13 % par rapport à 2015)
Densité 50 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 39′ 19″ nord, 0° 35′ 05″ ouest
Altitude Min. 6 m
Max. 48 m
Superficie 8,48 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Saintes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Thénac
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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La Jard
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La Jard
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La Jard
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La Jard

La Jard est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine). Ses habitants sont appelés les La Jardais et les La Jardaises[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation et accès[modifier | modifier le code]

La commune de La Jard se situe dans le centre-est du département de la Charente-Maritime, en région Nouvelle-Aquitaine, dans l'ancienne province de Saintonge. Appartenant au midi de la France — on parle plus précisément de « midi atlantique »[2], au cœur de l'arc atlantique, elle peut être rattachée à deux grands ensembles géographiques, le Grand Ouest français et le Grand Sud-Ouest français.

La Jard est un petit village situé entre Saintes et Pons, à 10 km de chacune des deux villes, en Charente-Maritime, sur une colline sur le bord est de la D 137, ancienne route nationale 137 menant à Saint-André-de-Cubzac.

Hameaux et lieux-dits[modifier | modifier le code]

La commune s'étend depuis la route départementale jusqu'au lieu-dit Rabaine, où se trouvait jadis un moulin dont il reste quelques vestiges.

Les Breuils et Courcion sont des hameaux de Berneuil situés au nord de La Jard.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de La Jard
Montils
Berneuil La Jard
Colombiers

Reliefs, hydrographie, utilisation du sol[modifier | modifier le code]

L'altitude de la commune de La Jard est comprise entre 6 mètres (dans le nord-est de la commune) et 48 mètres (dans le sud). Le bourg lui-même est situé à 40 mètres d'altitude. De manière générale, les hauteurs de la commune se situent au sud-ouest de la commune (le long de la route D137, qui fait office de délimitation communale).

Les points les plus bas, quant à eux, se situent dans les bois et les prairies situés au nord-est, proches de la rive droite de la Seugne (qui délimite elle aussi la commune).

Le reste de la commune (exception faite des zones habitées, à savoir le bourg et une petite dizaine de hameaux) est consacré à la céréaliculture. D'ailleurs, il y a un silo au sud de la commune, entre la route D137 et l'ancienne voie romaine. Au total, 92 % du territoire communal a une vocation agricole[3].

Au premier plan, des champs de céréales ; au second plan, un silo ; à gauche, une route étroite, qui est une ancienne voie romaine ; à droite on aperçoit la route D137.
Le silo, au sud de La Jard.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

La Jard est une commune rurale[Note 1],[4]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[5],[6].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saintes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 62 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (91,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (61,4 %), prairies (27,9 %), forêts (7,1 %), zones urbanisées (3,6 %)[9]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de La Jard est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[10]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[11].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Seugne. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2010[12],[10].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de La Jard.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[13].

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 55,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 196 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 196 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 57 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[14],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[15].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2003 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[10].

Risques technologiques[modifier | modifier le code]

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[16].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le toponyme pourrait être apparenté au latin médiéval garrica, le masculin en ancien occitan est garric (« chêne kermès »), auquel correspond dans le domaine d'oil, jard ou jarrie (« chêne kermès »).

Cet ensemble serait dér. d'un type préroman carra- pour l'identification duquel les avis divergent :

  1. selon certains, la base préromane est carra- (« pierre, caillou »), les sols pierreux donnant naissance à une végétation rabougrie et épineuse.
  2. pour d'autres, la racine est karr- (« chêne ») d'où les dénominations de plantes épineuses, de landes.

Histoire[modifier | modifier le code]

Outils préhistoriques du camp du Mourez, exposée au musée de Pons.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La mairie de La Jard, au bord de la route D137.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1981 ? Guy Georgeon    
2001 2014 Bernard Grenon   Comptable
2014 2019 Jacky Quéré   Retraité
2019 En cours Jérôme Gardelle   Responsable d'agence Rese
Les données manquantes sont à compléter.

Région[modifier | modifier le code]

À la suite de la réforme administrative de 2014 ramenant le nombre de régions de France métropolitaine de 22 à 13, la commune appartient depuis le à la région Nouvelle-Aquitaine, dont la capitale est Bordeaux. De 1972 au , elle a appartenu à la région Poitou-Charentes, dont le chef-lieu était Poitiers.

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[18].

En 2021, la commune comptait 428 habitants[Note 3], en augmentation de 3,13 % par rapport à 2015 (Charente-Maritime : +3,35 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
415394354491454448455442459
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
428416405360371379367318299
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
315314296286245246239244218
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
223237207198259275293295327
2015 2020 2021 - - - - - -
415429428------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Jacques.
Une croix en pierre, sans ornement remarquable, au bord d'une route.
La croix.
  • L'église Saint-Jacques de La Jard, romane, du XIIe siècle, et dont la cloche date du XVIIIe siècle. Elle a été récemment restaurée par la municipalité du maire Bernard Grenon. Ce projet avait été commencé le maire précédent, Guy Georgeon.
  • Un moulin était également présent au lieu-dit Rabaine, dont il reste quelques vestiges. Ces vestiges sont constitués d'une petite habitation restaurée et quelques restes de poutre de bois encore visibles de part et d'autre de la Seugne.
  • Un monastère aurait existé, dont une arche en guise de vestige est visible dans un champ du village.
  • Site de présence néolithique et romaine, dont vestiges d'une voie romaine et d'habitat.
  • Il existe également une ou des sources d'eau dans ses marais, au lieu-dit Font Roman.
  • Une croix en pierre, au nord-est du village principal.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Les gentilés de Charente-Maritime
  2. Louis Papy, Le midi atlantique, atlas et géographie de la France moderne, Flammarion, Paris, 1984
  3. « La Jard - Trame Verte et Bleue en Poitou-Charentes » [PDF], sur tvb.poitou-charentes.fr, (consulté le ), p. 3.
  4. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  5. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  6. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  10. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de La Jard », sur Géorisques (consulté le ).
  11. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  12. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  13. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  14. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  15. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de La Jard », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  16. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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