Sciences environnementales

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Sciences environnementales
Exemples d'énergies renouvelables, de gauche à droite et de haut en bas : éolienne, géothermique, solaire et hydroélectrique.

Les sciences environnementales, aussi dénommées sciences de l'environnement ou études sur l'environnement comprennent un ensemble de disciplines complémentaires et croisées incluant les sciences physiques, chimiques, biochimiques et éco-chimiques[1]), des sciences de la Vie et de la Terre comme la biologie, l'écologie, la géonomie, la géographie, la géologie, la géomorphologie, la climatologie, la pédologie, l'agronomie, la médecine, ainsi que des sciences sociales et humaines comme la sociologie, l'économie, la politique, l'histoire environnementale ou l'écologie rétrospective, articulées autour de problématiques environnementales communes[2].

Utilité[modifier | modifier le code]

Les sciences environnementales répondent à la nécessité d'intégrer plusieurs approches provenant de différentes disciplines scientifiques pour être en mesure de comprendre et de faire face aux problématiques environnementales modernes comme l'injustice environnementale, la perte de la biodiversité et les changements climatiques[3].

« La bille bleue » : photo de l'Afrique, de l'Antarctique et de la péninsule Arabique prise en route pour la Lune par Harrison Schmitt ou Ron Evans lors de la mission Apollo 17 le 7 décembre 1972.

Dans un monde de plus en plus globalisé, des problèmes comme le dérèglement climatique et la crise de la biodiversité ne peuvent être appréhendés et traités que de manière interdisciplinaire et à l'échelle planétaire, ou à celle des biomes et des continents[4]. Les « politiques environnementales »[5] sont construites d'une part sur la base des connaissances, bilans et évaluations apportées par les sciences environnementales, débouchant sur des mesures de protection des ressources, des milieux, des eaux et de la santé, et d'autre part sur les intérêts économiques et politiques des sociétés humaines, débouchant sur des compromis visant à réduire le coût de la protection et à préserver autant que possible la production et la consommation[6].

Les sciences environnementales et le citoyen[modifier | modifier le code]

Les sciences environnementales contribuent à l'émergence d'une « culture de l'environnement » et dans le monde rural de l'agri-environnement[7] et intègrent parfois une dimension de science citoyenne et science participative, éventuellement dans une perspective de démocratie participative[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Bliefert, C., & Perraud, R. (2001). Chimie de l’environnement. Air, eau, sols, déchets ; 2e édition.
  2. « UQAM | Faculté des sciences | ISE | Mission », sur www.ise.uqam.ca (consulté le )
  3. Alain Létourneau, « La transdisciplinarité considérée en général et en sciences de l’environnement », VertigO - la revue électronique en sciences de l'environnement,‎ (ISSN 1492-8442, DOI 10.4000/vertigo.5253, lire en ligne, consulté le )
  4. (en) Peters, D. P., Groffman, P. M., Nadelhoffer, K. J., Grimm, N. B., Collins, S. L., Michener, W. K., & Huston, M. A., Living in an increasingly connected world : a framework for continental-scale environmental science. Frontiers in Ecology and the Environment, 6(5), (lire en ligne), p. 229-237
  5. B. Barraqué et J. Theys, « Les politiques d'environnement » 1971 dans Évaluation de la première génération, 1995.
  6. Lors de l’université d’été du Medef, le 30 août 2023, le climatologue Jean Jouzel rappelle, devant un parterre de chefs d’entreprises, que, pour la communauté scientifique, l’Organisation des Nations unies (ONU) et l’Agence internationale de l'énergie (AIE), « il est nécessaire d’arrêter immédiatement tous les nouveaux projets dans les combustibles fossiles pour contenir le changement climatique sous les deux degrés ». Patrick Pouyanné, le président-directeur général de Total Énergies, réplique alors : « Je connais et je respecte l’avis des scientifiques, le problème c’est qu’il y a la “vie réelle”. […] Cette transition, je suis désolé Jean, elle prendra du temps. […] Je dois assurer la sécurité d’approvisionnement au coût le plus efficace » : [1].
  7. J. Rémy, « Quelle (s) culture (s) de l'environnement ? » dans Ruralia : sciences sociales et mondes ruraux contemporains n° 2, 1998.
  8. L. Blondiaux et J. M. Fourniau, « Un bilan des recherches sur la participation du public en démocratie: beaucoup de bruit pour rien? » dans Participations n°1, pp. 8-35, année 2011.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]