Cheval au Gabon

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Cheval au Gabon
Espèce Cheval
Statut importé
Objectifs d'élevage Tourisme équestre

Le cheval au Gabon a une présence marginale, diverses tentatives d'implantation de l'espèce à Libreville ayant échoué en raison de la trypanosomiase africaine. Un spécimen fait néanmoins l'objet d'un cadeau diplomatique au président Omar Bongo en 1990.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le Gabon n'a pas de tradition équestre. Des chevaux ont été introduits sporadiquement par les missionnaires catholiques, pour faciliter leurs déplacements. Jean-Rémi Bessieux fait état des difficultés pour trouver de quoi loger et nourrir les deux chevaux d'un de ses compagnons[1].

Durant la période coloniale, des importations de chevaux ont régulièrement eu lieu à Libreville, qui a historiquement détenu le plus grand nombre de ces animaux[2]. La Mission Sainte-Marie a possédé deux juments, Ganache et Coquette, qui servaient au père Économe pour aller faire ses courses en ville[2]. Coquette a donné un poulain, nommé « Gabon »[2].

D'après l'ouvrage de compilation d'articles de l'époque coloniale La mémoire du Gabon, le dernier cheval importé dans ce pays est mort entre 1942 et 1948, à Iguéla (Lagune Ngowé)[2].

Le , une paire de chevaux originaires du Bénin est offerte en cadeau diplomatique par le président du Congo Denis Sassou-Nguesso à celui du Gabon, Omar Bongo, après un vol dans un Fokker 27 de la compagnie Lina Congo entre Cotonou et Libreville[3].

Pratiques[modifier | modifier le code]

Les Gabonais ne connaissent généralement pas l'équitation[4]. Le centre équestre des cavaliers du Gabon, à Libreville, est tenu par deux expatriés français, dans le quartier Mindoubé, et est dédié aux pratiques sportives mais aussi au tourisme équestre[4]. Il a représenté le Gabon lors du Mondial des Clubs en France, en 2015[5]. Ce centre équestre reçoit la visite du ministre des sports Mathias Otounga Ossibadjouo fin 2017, au lendemain de sa nomination[4]. En décembre 2017, Les cavaliers du Gabon construit 13 nouveaux box pour recevoir 13 chevaux supplémentaires, importés du Cameroun voisin[4]. Libreville dispose d'un autre centre équestre, nommé « Ok Koral ».

La création d'une fédération nationale d'équitation a été suggérée[5].

Élevage[modifier | modifier le code]

D'après la base de données DAD-IS, le Gabon ne compte aucune race spécifique de chevaux élevée sur son territoire[6]. Le centre équestre des Cavaliers du Gabon fait état de difficultés pour assurer l'abreuvement des chevaux (2017)[5]. L'élevage du cheval, bien qu'existant, y est marginal[7]. Le « ranch de l'île perdue » a ainsi fait appel à des éleveurs camerounais, plus expérimentés[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean-Rémi Bessieux et Gérard Morel, Jean-Rémi Bessieux et le Gabon, 1803-1876 : la fondation de l'église catholique à travers sa correspondance. 1803-1849, vol. 1, Paris, KARTHALA Éditions, coll. « Mémoire d'églises », , 536 p. (ISBN 978-2-84586-840-3 et 2-84586-840-5, lire en ligne), p. 299.
  2. a b c et d André Raponda-Walker, La mémoire du Gabon : (articles divers), Éditions Raponda Walker, , 248 p. (ISBN 2-912776-14-7 et 9782912776143), p. 187-188.
  3. Gouraud 2002, p. 104-119.
  4. a b c et d Pacôme Idyatha, « Equitation : Le centre équestre des cavaliers renforce ses écuries… », sur Gaboneco, (consulté le ).
  5. a b et c Pacôme Idyatha, « Equitation : L’appel au secours du Centre Equestre des cavaliers du Gabon (...) », sur Gaboneco, (consulté le )
  6. (en) « Browse by species and country : Gabon, Horse », sur fao.org, DAD-IS (consulté le ).
  7. a et b [vidéo] Un ranch et des chevaux, des bœufs, voici le cow-boy gabonais sur YouTube.

Bibliographie[modifier | modifier le code]