Cheval en Équateur

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Cheval en Équateur
Image illustrative de l’article Cheval en Équateur
Cheval gris près des chutes d'eau de Taxopamba

Espèce Cheval
Statut Introduit au XVIe siècle
Nombre 383 258 (2012)
Objectifs d'élevage Équitation de travail

Le cheval en Équateur (espagnol : caballo) provient d'introductions par les colons européens. Le pays dispose d'une variété de cheval Criollo locale, encore non-officiellement répertoriée. Les pratiques équestres sont liées au tourisme et au travail avec le bétail.

Histoire[modifier | modifier le code]

Des fossiles de chevaux sauvages datant de la Préhistoire ont été retrouvées sur tout le continent américain[1]. L'Équateur est arpenté par des équidés (dont Equus (A.) andium) voilà environ trois millions d'années, mais le cheval s'est ensuite éteint sur tout le continent[2], environ 10 000 ans av. J.C., peut-être sous la pression de la chasse des populations humaines[1]. L'espèce est réintroduite par des explorateurs et des colons européens sous sa forme domestique, au XVe siècle[1].

Le cheval domestique est naturellement absent de toutes les régions équatoriales de la planète ; le cheval Criollo d'Équateur a donc été amené par des colons européens[3]. Le cheptel actuel de chevaux d'Équateur doit son existence au cheval colonial espagnol.

L'Équateur fait partie des « points chauds » génétiques à l'origine de la diffusion du Criollo, ceci pouvant indiquer qu'il s'agit d'un des points d'arrivée et de dissémination du cheval en Amérique du Sud[4].

Pratiques et usages[modifier | modifier le code]

Chevaux de parade cérémonielle à Quito.

Les pratiques équestres locales sont surtout liées au travail avec le bétail. Jusqu'à une époque récente, la présence de chèvres sauvages en Équateur entraînait des campagnes de traque à cheval, afin de parquer ces caprins dans un enclos[5].

L'Équateur dispose aussi d'unités montées cérémonielles.

La sierra offre de nombreuses opportunités de tourisme équestre monté, dans les haciendas[6].

Élevage[modifier | modifier le code]

Démonstration équestre à l'ambassade d'Espagne en Équateur.

En 2012, la population chevaline en Équateur est estimée à 383 258 têtes, ce qui représente 0,65 % de la population chevaline mondiale[7].

La base de données DAD-IS n'indique la présence d'aucune race de chevaux spécifique en Équateur[8].

Les Criollo locaux sont généralement élevés de manière extensive[3]. Le climat local induit l'absence de perception de saisons marquées chez les animaux ; les poulinages ont généralement lieu au mois d’août, bien qu'il existe une forte variabilité sur toute l'année[3]. Ces chevaux créoles locaux sont hauts d'environ 1,26 m, pour un poids médian de 268 kg[9]. Les chevaux locaux sont très rustiques et solides, capables d'atteindre de hautes altitudes[6].

Les inondations des pâturages durant la saison des pluies, en mars et en avril, ont un effet fortement négatif sur les juments, et déterminent la date de poulinage durant la saison sèche[3].

Maladies et parasitisme[modifier | modifier le code]

L'Équateur fait partie des pays touchés par la fièvre du Nil occidental, causée par le virus du Nil occidental qui affecte les chevaux, mais aussi les êtres humains[10],[11].

Culture[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (en) Nora Bowers, Rick Bowers et Kenn Kaufmann, Mammals of North America, Houghton Mifflin Harcourt, (ISBN 978-0-618-15313-8, lire en ligne), p. 172.
  2. José L. Prado, Begoña Sánchez et María T. Alberdi, « Ancient feeding ecology inferred from stable isotopic evidence from fossil horses in South America over the past 3 Ma », BMC Ecology, vol. 11, no 1,‎ , p. 15 (ISSN 1472-6785, PMID 21672241, PMCID PMC3129290, DOI 10.1186/1472-6785-11-15, lire en ligne, consulté le ).
  3. a b c et d (en) Juan Carranza, Washington A. Yoong, Concha Mateos et Belén Caño Vergara, « Reproductive phenology of Creole horses in Ecuador in the absence of photoperiod variation: The effects of forage availability and flooding affecting body condition of mares », Animal Science Journal, vol. 88, no 12,‎ , p. 2063–2070 (DOI 10.1111/asj.12818, lire en ligne, consulté le ).
  4. (en) O. Cortés, S. Dunner, L.T. Gama et A.M. Martínez, « The legacy of Columbus in American horse populations assessed by microsatellite markers », Journal of Animal Breeding and Genetics, vol. 134, no 4,‎ , p. 340–350 (DOI 10.1111/jbg.12255, lire en ligne, consulté le ).
  5. Porter et al. 2016, p. 380.
  6. a et b (en) Melissa Graham, Harry Ades, Sara Humphreys et Shafik Meghji, The Rough Guide to Ecuador & the Galápagos Islands, Rough Guides UK, (ISBN 978-1-4093-3439-2, lire en ligne).
  7. (en) Rick Parker, Equine Science, Cengage Learning, (ISBN 978-1-285-22588-3, lire en ligne), p. 33.
  8. « Races par espèces et pays | Système d’Information sur la Diversité des Animaux Domestiques (DAD-IS)  », sur www.fao.org, Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (consulté le ).
  9. https://www.cabdirect.org/cabdirect/abstract/20209901994
  10. Coello Peralta, R. D., Diaz Castillo, A., Zambrano Bonilla, R., Pazmiño Gomez, B., & Ayol Perez, L. (2016). Prueba serológica para el virus del Nilo Occidental en los caballos de Los Ríos, Ecuador / Serological test for West Nile virus in horses of Los Ríos, Ecuador. CIENCIA UNEMI, 9(20), 59-62. https://doi.org/10.29076/issn.2528-7737vol9iss20.2016pp59-62p
  11. (en) Roberto Coello-Peralta, Manuel González-González, Galo Martínez-Cepeda et Roberto Coello-Peralta, « West Nile virus in Ecuador », Revista MVZ Córdoba, vol. 24, no 1,‎ , p. 7151–7156 (ISSN 0122-0268, DOI 10.21897/rmvz.1226, lire en ligne, consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

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Article connexe[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [Porter et al. 2016] (en) Valerie Porter, Lawrence Alderson, Stephen J. G. Hall et Dan Phillip Sponenberg, Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding, CAB International, , 6e éd., 1 107 p. (ISBN 1-84593-466-0, OCLC 948839453). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'articleVoir et modifier les données sur Wikidata