Passe-Crassane
La Passe-Crassane est une variété de poire d'hiver obtenue par le pépiniériste Louis Boisbunel (1783-1856) à Rouen.
Origine[modifier | modifier le code]
La Passe-Crassane provient d'un semis effectué en 1845 qui a présenté une première fructification en 1854[1].
L'un de ses parents est la variété Doyenné d'Hiver[2]. Elle ne résulte pas du croisement d'une poire et d'un coing, comme cela a pu être avancé[3].
Description[modifier | modifier le code]
La Passe-Crassane est un fruit de gros calibre. Elle est de coloration jaune vert largement couverte de roussissures, de forme arrondie aplatie, à la chair souvent granuleuse, très juteuse, un peu acide, parfois astringente[4].
Elle se récolte en octobre.
À la vente, elle est souvent présentée avec un bouchon de cire rouge à l'extrémité de son pédoncule. Cela a pour but d'améliorer la conservation en limitant l'évaporation par cette extrémité.
Culture[modifier | modifier le code]
Autrefois la poire d'hiver la plus cultivée en France, la Passe-Crassane tend à disparaître parce que son arbre est très sensible au feu bactérien[5]. Cette sensibilité n'est pas intrinsèquement supérieure à celle d'autres variétés (Doyenné du Comice est également très sensible[6]) mais est due à une production de floraisons secondaires très abondantes et échelonnées, typiques de cette variété[7].
Du fait de cette sensibilité, sa plantation et sa multiplication ont été interdites en France de 1994 à 2021[8].
La variété est également très sensible à la tavelure sur feuilles, fruits et bois[9].
La Passe-Crassane fait partie des six variétés de poires de l'IGP Pommes et poires de Savoie.
En Italie, où elle n'a pas fait l'objet d'une interdiction de multiplication, elle fait partie des dix poires de l'appellation Pera dell'Emilia-Romagna.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Poirier | Rosacées | Arbre fruitier
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- - La poire sur Greffer.net.
- Passe-Crassane et feu bactérien.
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Centenaire de l'obtention de la poire Passe-Crassane (1850-1950), Rouen, Société centrale d'horticulture du département de la Seine-Inférieure, 1951 (OCLC 494328064).
- (en) P. Eccher Zerbini, F.L. Gorini, L. Gasperetti, « Internal browning of Passacrassana pears in relation to the tree's productivity », International Society for Horticultural Science (consulté le ).
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
Références[modifier | modifier le code]
- « Notes et actualités », Revue internationale de botanique appliquée et d'agriculture tropicale, vol. 32, no 355, (lire en ligne, consulté le )
- (en-US) « Supplemental Material for Montanari et al., 2020 », figshare, (lire en ligne, consulté le )
- « Poire passe-crassane », sur ooreka.fr (consulté le ).
- CTIFL, Le poirier, 1991, p. 59
- (en) European pear varieries, p. 15/22, lire en ligne.
- « Les maladies dans le verger - Feu_Bacterien_Biodim.pdf », sur rwdf.cra.wallonie.be/ (consulté le )
- Service Régional de Protection des Végétaux, Avertissements Agricoles - Toutes cultures - Aquitaine - 1979 - 6, Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), (lire en ligne)
- Arrêté du 12 août 1994 relatif à l'interdiction de plantation et de multiplication de certains végétaux sensibles au feu bactérien (abrogé en 2021) (lire en ligne)
- Myriam Bérud, Tavelure du poirier, quelles avancées depuis 10 ans ?, Stationd'Expérimentation arboricole La Pugère, 2017 (http://www.expe-fruits-paca.com/uploads/news/documents/533dc6f52cf98346948c6dd8aa92abb42fe4f4ed.pdf)
