Yévprimé Avédissian

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Anayis
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
Եփրիմէ ԱւետիսեանVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Եփրիմէ ՉոպանեանVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
ԱնայիսVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Domiciles
Paris (à partir de ), Bulgarie, Roumanie, SuisseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Période d'activité
à partir de Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Massis
Chanth (d)
Аревелян мамул (d)
Anahit
Haï Guine (d)
Arevmoudk
Puzantion (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Maîtres
Thomas Terzian, Youssouf-Léon Calfa (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
Mes Souvenirs (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Yévprimé Avédissian (arménien : Եփրիմէ Աւետիսեան), aussi connue sous son nom de plume Anayis (Անայիս), née Yévprimé Tchobanian (Եփրիմէ Չոպանեան) en février 1872 (peut-être précisément le ) à Constantinople et morte le dans le 20e arrondissement de Paris, est une poétesse et nouvelliste arménienne. Elle est connue pour ses poèmes traitant du corps féminin et de leur désir sexuel, ainsi que pour son autobiographie intitulée Mes Souvenirs (1949).

Biographie[modifier | modifier le code]

Débuts dans l'Empire ottoman[modifier | modifier le code]

Yevprimé Avédissian naît en février 1872[1],[2] (peut-être précisément le [3],[4]) dans le quartier Beşiktaş de Constantinople[1].

Elle est issue de la haute bourgeoisie[5]. Son père, Hagop Tchobanian[1], est membre d'une des branches de la famille Tchobanian (comme Archag Tchobanian), originaire d'Agn (Kemaliye)[3].

Yevprimé Avédissian étudie à l'école arménienne Makrouhiats puis à l'école privée de Mme Fourier où elle apprend le français[3]. Elle prend aussi des cours d'arménien auprès des poètes Tovmas Terzian et Khoren Nar Bey[3].

Son premier roman, Dans une hutte, paraît dans les colonnes du journal arménien Massis en 1885-1886 ; elle y publie son premier poème en 1893[3]. Elle contribue à d'autres périodiques arméniens[3].

Dans son autobiographie, elle évoque sa participation à des salons et explique leur rôle émancipateur pour les femmes arméniennes de la haute société, car ces lieux de sociabilité leur permettaient de se mêler à des hommes sans conséquence sur leur réputation[6].

Pendant les massacres hamidiens, elle s'installe quelque temps en Suisse[3].

Elle rentre en Turquie après la Révolution des Jeunes-Turcs (1908)[3]. Elle décrit alors le climat de liberté qui règne chez les Arméniens de la capitale ottomane, qui permet aux révolutionnaires arméniens de s'y rendre et de parler de leurs actions[7]. Elle y reprend sa participation à des périodiques arméniens, dont Shant (Շանթ), Puzantion (Բիւզանդիոն) ou Presse orientale (Արեւելեան մամուլ)[2],[3], mais aussi la revue féministe Haï Guine après la guerre[3],[5].

Exil en France[modifier | modifier le code]

En 1922, Yevprimé Avédissian s'installe en France comme de nombreux Arméniens[8]. Elle écrit dans les colonnes de la presse arménienne de France, notamment Anahit[3] ou Arevmoudk[5].

En 1942, elle publie un recueil de ses poèmes intitulé Aube et Crépuscule, qui couvre plus de quarante ans de carrière poétique[5].

Son autobiographie, publiée un an avant sa mort, est un témoignage intéressant de la vie des Arméniens à Constantinople avant le génocide arménien[5].

Elle meurt le à Paris[3],[4],[9].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Elle a une fille, Astra[10] Thorossian[11].

Publications[modifier | modifier le code]

  • (hy) Ուղեցոյց հայ աղջկան [« Manuel de la fille arménienne »], Paris, Impr. Kh. Matiguian,‎ , 53 p. (BNF 43656065)
  • (hy) Այգ ու վերջալոյս : Քերթուածներ եւ արձակ բանաստեղծութիւններ [« Aube et Crépuscule »] (préf. Archag Tchobanian), Paris, Impr. Kh. Matiguian,‎ , 165 p. (BNF 41193117)
  • (hy) Anayis, Յուշերս [« Mes souvenirs »], Paris, Impr. des Artisans,‎ , 349 p. (BNF 41134973)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Anayis 1949, p. 8.
  2. a et b (hy) Գառնիկ Ստեփանյան (Garnik Stepanyan), Կենսագրական բառարան [« Dictionnaire biographique »], t. 1, Arménie,‎ , p. 91
  3. a b c d e f g h i j k et l (en) « People Deserving Recognition: Anayis », sur iammedia.am,
  4. a et b (hy) « ԱՆԱՅԻՍ », sur avproduction.am
  5. a b c d et e Krikor Beledian 2001, p. 326.
  6. (en) Victoria Rowe, « Armenian writers and women's rights discourse in turn-of-the-twentieth-century Constantinople », Aspasia, The International Yearbook of Central, Eastern, and Southeastern European Women's and Gender History, Berghahn Journals, vol. 2,‎ , p. 53 (ISSN 1933-2882, lire en ligne)
  7. (en) Gizem Tongo, « Artist and Revolutionary : Panos Terlemezian as an Ottoman Armenian Painter », Études arméniennes contemporaines, no 6 « Towards Inclusive Art Histories: Ottoman Armenian Voices Speak Back »,‎ (DOI 10.4000/eac.893, lire en ligne)
  8. Krikor Beledian 2001, p. 28.
  9. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 20e, n° 1811, vue 13/31.
  10. (en) Umut Erdem, « Armenian Heritage and Memory Beyond the Borders - Annais (Yevprime Avedisian) » [PDF], sur apy.am, , p. 11
  11. « Anaïs (1872-1950) », sur catalogue.bnf.fr

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]