Pronville-en-Artois

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Pronville-en-Artois
Pronville-en-Artois
L'église, le monument aux morts et la mairie.
Blason de Pronville-en-Artois
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Arrondissement Arras
Intercommunalité Communauté de communes Osartis Marquion
Maire
Mandat
Isabelle Tournel
2020-2026
Code postal 62860
Code commune 62671
Démographie
Population
municipale
312 hab. (2021 en diminution de 4,88 % par rapport à 2015)
Densité 51 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 10′ 30″ nord, 3° 00′ 13″ est
Altitude Min. 58 m
Max. 98 m
Superficie 6,09 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Bapaume
Législatives Première circonscription
Localisation
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Pronville-en-Artois
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Pronville-en-Artois

Pronville-en-Artois, précédemment nommée Pronville jusqu'en 2017, est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.

La commune fait partie de la communauté de communes Osartis Marquion qui regroupe 49 communes et compte 42 302 habitants en 2019.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Carte
Carte interactive (cliquer sur la carte).
Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de cinq communes, dont une dans le département du Nord :

Communes limitrophes de Pronville-en-Artois
Buissy
Quéant Pronville-en-Artois Inchy-en-Artois
Beaumetz-lès-Cambrai,
Doignies
(Nord)

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

La superficie de la commune est de 6,09 km2 ; son altitude varie de 58 à 98 mètres[1].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie.

Pronville-en-Artois est traversée par lHirondelle de Vaulx-Vraucourt qui prend sa source à Vaulx-Vraucourt, qui traverse les villages de Noreuil et de Quéant avant d'atteindre celui de Pronville. Elle reçoit les eaux du ruyot des Berguevas. Elle se jette ensuite dans l'Agache sur le territoire d'Inchy-en-Artois[2]. LHirondelle parcourt une quinzaine de kilomètres[3]. L'Agache reçoit les eaux de l'Hirondelle juste avant de passer en siphon sous le canal du Nord[4].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 703 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 9 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Wancourt à 12 km à vol d'oiseau[7], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 711,4 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Paysages[modifier | modifier le code]

La commune est située dans le paysage régional des grands plateaux artésiens et cambrésiens tel que défini dans l’atlas des paysages de la région Nord-Pas-de-Calais, conçu par la direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL)[Note 1],[11]. Ce paysage régional, qui concerne 238 communes, est dominé par les « grandes cultures » de céréales et de betteraves industrielles qui représentent 70 % de la surface agricole utilisée (SAU)[12].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Pronville-en-Artois est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[13],[14],[15]. La commune est en outre hors attraction des villes[16],[17].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (95,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (93,9 %), zones urbanisées (6,1 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

La commune est desservie par la route départementale (RD 22) qui traverse le village de Quéant vers Inchy-en-Artois.

L'accès au réseau autoroutier se fait :

  • pour l'autoroute A1, autoroute du Nord, au péage de Wancourt pour rejoindre Lille et à celui de Bapaume pour rejoindre Paris ;
  • pour l'autoroute A2, qui relie Paris à Bruxelles, l'entrée se fait à la gare de péage de Cambrai-Fontaine Notre Dame ;
  • pour l'autoroute A26, autoroute des anglais, qui relie Calais à Troyes, l'entrée se fait à la gare de péage de Marquion.

Le réseau de transport Oscar du Pas de Calais, assure la desserte de la commune Pronville vers Arras, ligne 528 de Moeuvres à Arras (3 allers-retours quotidiens) et vers Cambrai, ligne 526 de Lagnicourt-Marcel à Cambrai (2 AR quotidien). Quatre lignes de transport scolaire : de Dury à Bapaume, de Hendecourt les Cagnicourt à Bapaume et de Chérisy à Bourlon, et de Pronville à Marquion.

La gare d'Arras, est à 22 km pour prendre un TGV. De la gare ferroviaire d'Arleux, il est possible de rejoindre, en utilisant les TER, Douai et Lille.

Le canal du Nord passe à Inchy-en-Artois. Les travaux débutent en 1908, à la déclaration de guerre en 1914 les travaux étaient exécutés aux 3/4 environ. Beaucoup de destructions pendant la guerre, le canal se trouvait dans la zone de combat, de 1918 à 1939 plusieurs projets furent mis en route pour reprendre les travaux, mais pour diverses raisons ils ne purent aboutir. un avant-projet d'achèvement est présenté et approuvé en 1956-57 et enfin, par la loi programme du . Il a été ouvert en 1965, mais malheureusement doté d'un gabarit hybride, entre le gabarit Freycinet et le « Grand Gabarit[19] ».

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le village était dénommé Perona Villa[20], puis Prodovilla en 1115[21], Brodovilla en 1154, Prouville en 1219, Provila en 1259, Poureville en 1307, Proville en 1456[22].

Pronville a pris le nom de Pronville-en-Artois en 2017[23].

L'Artois est un pays traditionnel et une province du royaume sous l’Ancien Régime, ayant pour capitale Arras, aujourd’hui inclus principalement dans le département du Pas-de-Calais.

Histoire[modifier | modifier le code]

Antiquité[modifier | modifier le code]

Le territoire de Pronville faisait autrefois partie de la Gaule Belgique, pays occupé depuis le neuvième siècle avant Jésus-Christ par les celtes ; le village se trouvait dans le pays occupé par les Nerviens dont la capitale était Bavay[24].

Des substructions d'une villa gallo-romaine ont été découvertes en 1968[25].

Après la mort de Clovis Ier (466-511), le pays des Nerviens tombe dans la part de Clotaire (498-561), roi de Soissons. En 870, les Normands et les Danois se répandirent sur toute la province sans qu'on put leur opposer aucune résistance. Ces Normands détruisirent à Baralle l'abbaye de Saint-Georges fondée par Clovis et celle de Sainte-Saturnine à Sains-lès-Marquion[24].

En 1905, H. Herbecque, curé de Pronville de 1901 à 1911, fit des fouilles archéologiques sur le site d'un cimetière mérovingien. Il y découvre plusieurs vases en terre noire, des boucles de ceinture en bronze et quelques perles en verre[26],[27]

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Pronville a eu, au Moyen Âge, une forteresse importante, détruite en 1303 lors d'une incursion flamande : il en restait des vestiges en 1842[20]

Carte de Cassini[modifier | modifier le code]

Carte de Cassini du secteur vers 1750.

La carte de Cassini ci-dessus montre qu'au milieu du XVIIIe siècle, Pronville est une paroisse traversée par le ruisseau L'Hirondelle.
A l'ouest, un château est représenté.
Au nord-ouest, un moulin à vent en bois, aujourd'hui disparu, était en activité à cette époque.

Époque moderne (1492-1789)[modifier | modifier le code]

Le 23 décembre 1596, sont données à Madrid des lettres de chevalerie en faveur de Hugues Vasselin de Lannoy, écuyer, seigneur de Pronville, prévôt héréditaire de la ville de La Gorgue. Il était fils de Hugues, homme d'armes des ordonnances du roi; son grand-père avait rempli les mêmes fonctions du temps de l'empereur Charles V (Charles Quint), puis avait été capitaine d'une compagnie de 500 hommes sous le régiment d'Alvres, seigneur de Fiennes, comme avait aussi fait Jean, écuyer, en son temps gouverneur d'Hesdin; ses ancêtres ont toujours bien servi leurs souverains, se sont bien alliés et possèdent des terres et seigneuries[28].

Le 5 mars 1614, sont données à Bruxelles des lettres de chevalerie pour Dominique de Pronville, seigneur de Haucourt, chef actuel de sa famille, issu d'ancienne noblesse militaire du pays d'Artois[29]. Ses ancêtres et lui même ont servi militairement leurs souverains[30].

Arnould-Joseph Mairesse possédait le domaine de Pronville vers le milieu du XVIIIe siècle. En 1780, il y avait quatre seigneuries dans l'étendue du territoire ; elles appartenaient à MM. Mairesse, Rouvroy de Libessart, Lefebvre de Noureuil (Noreuil) et à Mme de Maulde[21].

Par arrêt du , le conseil d'Artois prescrivait au doyen du district de visiter les ornements de l'église de Pronville. Le il condamna l'abbaye Saint-Aubert de Cambrai à couvrir d'un plafond le chœur l'église, à en réparer la toiture, en compléter les ornements, etc.[31].

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

Révolution française[modifier | modifier le code]

En 1789, le les habitants de Pronville ont rédigé leur cahier de doléances[32].

En 1792, le huit décembre, M. François Joseph Hary, maire de Pronville, se fait remettre par M. Fosset, curé de Quéant et Pronville, les registres d'état civil[33]

En l'an II de la république (1793-1794) furent vendus comme biens nationaux les propriétés situés à Pronville de Charles Victor Joseph Desart, demeurant à Saint-Martin, émigré, d'Arnould Joseph Mairesse, ancien seigneur de Pronville, de Cécile Agnès de Maulde, veuve Vandesbrack ; du condamné Nédonchel de Douai[34].

XIXe siècle[modifier | modifier le code]

En 1815, après la défaite de Waterloo (le ), les troupes françaises rentrent par la chaussée Brunehaut et la route du Cateau. Les troupes anglaises qui les suivent viennent mettre le siège devant Cambrai qui se rendit au bout de quelques jours. Le , le roi Louis XVIII entre dans Cambrai d'où il adresse sa première proclamation aux Français.

Bapaume reçoit une garnison prussienne et une garnison anglaise. Les troupes anglaises occupent les villages de Quéant et de Pronville (95e Régiment de Chasseurs Anglais, premier bataillon, compagnie Buldgen[35], et le territoire ne fut évacué qu'en 1818, année où une terrible famine sévit dans la région, le pain se vendit 0,50 fr. la livre[24].

En 1818, le , un incendie débute dans la grange d’un maréchal-ferrant. Il détruisit 60 maisons et causa 158 000 francs de perte[36].

En 1832 une épidémie de choléra débute en juin et s'achève en juillet. Elle fit 23 morts. À nouveau en 1849, une épidémie de choléra débute, comme dans les communes voisines, vers le et s'achève vers le et fit 53 morts, (environ 7 % de la population)[37].

« En 1883, un habitant de Quéant, parcourant les souterrains situés sous le village, découvrit une monnaie d'argent à l'effigie de l'empereur Trajan qui régna de 98 à 117 après Jésus-Christ, et une autre en bronze à l'effigie de Lucius Aurélius Vérus, associé à l'empire sous Marc-Aurèle et mort en 169. A peu près à la même époque, le chaufournier J.B. Delot, tirant de la marne pour son four dans un champ situé du côté de Pronville, trouva l'entrée d'une carrière communiquant avec les souterrains, et ramassa des pièces d'argent à l'effigie de Posthumus, un des trente tyrans de l'époque de Gallien qui commandait en Gaule en 257 et s'y fit proclamer empereur en 261 »[24].

Le Progrès du Nord, dans son édition du indique que : « Le 15e régiment d'artillerie de Douai a exécuté les 3 et (1913) des tirs au canon en pleins champs, dans le champ de lin situé entre les communes de Doignies, Boursies, Mœuvres, Inchy-en-Artois, Pronville. Quéant, Lagnicourt, Morchies et Beaumetz-les-Cambrai. Les tirs avaient lieu entre 6 heures du matin et midi ».

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Dès le début de la Première Guerre mondiale, en , Pronville est envahie et occupée par les troupes allemandes, qui, de 1916 à , construisent de nombreux ouvrages, blockhaus, tranchées, abris, pour l'édification de la ligne Hindenburg.

Lors du recul d', les troupes allemandes vinrent se poster sur cette ligne et n'en furent délogées que le , lors de la bataille de Cambrai). L'ennemi, battu sur ses défenses du système Drocourt-Quéant, a dû se replier sur presque tout le front. Il a subi de lourdes pertes et laissé 10 000 prisonniers. Les troupes de nos alliés, poursuivant leur avance sont entrées dans Pronville, Doignies et Bertincourt.A cette date, les troupes Écossaises et Navales du XVIIe corps commandées par le général Sir Charles Fergusson, aidées par le corps de tanks, libérèrent le village.

L'exode des populations civiles eut lieu en 1917 et les familles dispersées dans toute la France : la famille Charlet est à Thonon, la famille Dugoguet à Nevers avec les familles Dez, Fouré, Laude, Manechez, Plateau et Tournel[38], la famille Sarary, de Pronville, était chez M. Gargarès, à Lespinassole, par Naucelle (Aveyron[39]).

Au retour, le village ayant été totalement détruit, les familles logèrent dans des habitations provisoires.

En 1920, le village de Pronville reçoit la Croix de guerre 1914-1918 le , à la suite de la destruction presque complète du village, durant la Première Guerre mondiale[40].

Les dommages de guerre permirent la reconstruction pratiquement à l'identique du village, en 1922.

Galerie[modifier | modifier le code]

Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

En 1922, on trouva dans la ferme du château, appartenant à Mme veuve Bachelet, à la lisière de Quéant une pierre de taille 0,35 m sur 0,20 m environ, sculptée de deux écussons soutenus par une guirlande, et sous couronne de comte. L'un des écussons porte un château à trois tours accolées et l'autre une croix. Cette pierre devait surmonter l'entrée de l'ancien château. Elle était dans une cave depuis longtemps et paraît datée de la fin du XVIIe ou du début du XVIIIe siècle[41].

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

La Seconde Guerre mondiale fait une victime militaire durant la bataille de Dunkerque, le . Le village, comme les villages voisins, a accueilli les familles des habitants du littoral, classé « zone rouge » par l'occupant. Après la reconstruction, ces familles sont retournées sur leur lieu d'origine.

XXIe siècle[modifier | modifier le code]

En , fermeture de l'école communale[réf. nécessaire].

En 2016, après le décès de son occupante, la dernière maison « provisoire » construite après la Grande Guerre, est démolie. Sur son emplacement sera érigée la troisième cuve de 120 m3, pour compléter le réseau de défense incendie[réf. nécessaire].

En 2017, sur demandes du conseil municipal (délibérations des et ), la commune est renommée de Pronville à Pronville-en-Artois, comme autrefois[23].

L'exploitation des carrières[modifier | modifier le code]

Les carrières de pierres blanches qui ont fait pendant trois siècles la richesse de ce village (de l'an 1500 à l'an 1800 environ) ; Elles sont aujourd'hui abandonnées ; ces mêmes carrières ont fourni des pierres pour la construction des églises, des châteaux et des abbayes qui se trouvaient, avant la Révolution, dans un rayon de trois myriamètres (7 lieues et demie) de Pronville. On en a aussi tiré une grande quantité, pour la construction de la Citadelle d’Arras.

Le beffroi gothique d'Arras avait une base carrée d'environ 35 mètres de hauteur construite solidement avec revêtement en grès finement piqués. La construction débute en 1517 et s'achève en 1554. La pierre de taille fut tirée des carrières de Pronville. La pierre de Pronville ne pouvait résister indéfiniment aux frimas du Nord[42].

On voit encore très distinctement aujourd'hui, dans la carrière qui se trouve sous le village et que l'on croit être la plus ancienne, les cabanes qui ont servi aux hommes, les écuries, les bergeries et les étables que chaque habitant s’était pratiqué pour se soustraire aux incursions et aux pillages des ennemis pendant les guerres de 1710, 1711 et 1712 : durant ces années, les habitants n’ont fait aucune récolte ; ils profitaient de la retraite momentanée de l’ennemi pour mener paitre le peu de chevaux, de vaches et de moutons qu'ils tenaient renfermés dans la carrière et qu’ils nourissaient avec les herbes qui croissaient sur leurs terres en friches.

On rapporte à ce sujet l'anecdote suivante : les vaches que l'on menait paître lorsque l'ennemi disparaissait du territoire de Pronville, s'étaient tellement familiarisées au son de la cloche que l'on sonnait pour avertir les habitants de l'approche de l'ennemi, qu'au premier coup, elles retournaient à leur asile au galop et sans conducteur[43].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La mairie.

Découpage territorial[modifier | modifier le code]

La commune se trouve dans l'arrondissement d'Arras du département du Pas-de-Calais.

Commune et intercommunalités[modifier | modifier le code]

La commune faisait partie de la communauté de communes de Marquion, créée fin 2000.

Celle-ci fusionne avec la Communauté de communes Osartis pour former, le , la Communauté de communes Osartis Marquion qui regroupe (en 2016) 49 communes des vallées de la Scarpe et de la Sensée (44 000 habitants), dont la commune est désormais membre.

Circonscriptions administratives[modifier | modifier le code]

La commune faisait partie depuis 1801 du canton de Marquion[1]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, elle intègre le canton de Bapaume,

Circonscriptions électorales[modifier | modifier le code]

Pour l'élection des députés, la commune fait partie depuis 2012 de la première circonscription du Pas-de-Calais.

Élections municipales et communautaires[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1929 1971 François Cathelain   Cultivateur
1971 1983 Léon Lacherez   Instituteur, directeur d'école
1983 2008 Jean-François Ribout   Cultivateur
2008 février 2018[44] Bernard Battesti[45],[46],[47]   Employé d’exploitation
Démissionnaire
février 2018 En cours
(au 2 avril 2022)
Isabelle Tournel   Secrétaire comptable commerciale[48]
Réélue pour le mandat 2020-2026[49],[50]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[51]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[52].

En 2021, la commune comptait 312 habitants[Note 3], en diminution de 4,88 % par rapport à 2015 (Pas-de-Calais : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
587682696712890874846797713
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
729727721666698677644653587
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
552554527415441411415389373
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
359358305261239272309329324
2021 - - - - - - - -
312--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[1] puis Insee à partir de 2006[53].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Pronville n'a plus[Quand ?] de commerces alimentaires. Le village est desservi par des commerçants ambulants : boulangerie, journaux.... À Baralle se trouve une zone commerciale importante. L'activité commerciale se concentre dans les villes de Bapaume (13 km), Cambrai (22 km), Arras (28 km) et Douai (26 km).

Le village compte[Quand ?] deux artisans en travaux de maçonnerie générale et gros œuvre de bâtiment, un artisan en réparation de machines et équipements mécaniques, et un artisan d'électricité générale et un commerce de vêtements[réf. nécessaire].

Cinq agriculteurs cultivent[Quand ?] le territoire. (SCEA, EARL, GAEC)[réf. nécessaire].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • L'église Saint-Géry, considérée comme très belle est construite en 1768, avec un clocher plus ancien[54].
  • En 1781, les habitants du village demandent à être autorisés à faire un emprunt pour terminer leur église. Elle possédait des fonts baptismaux de 1675 et contenait des stalles et lambris de revêtement en bois du XVIIIe siècle détruits en 1914.
L'église est complètement détruite en 1917, et reconstruite en 1931.
  • Le monument aux morts, situé près de l'église, commémore les conflits 1914-1918 et 1939-1945. Y sont gravés les noms de 24 victimes militaires et 6 victimes civiles. Il a été réalisé par le marbrier « Dubray Frères » à Bohain (Aisne) et a pour épitaphe : « Pronville, A ses enfants morts pour la France ».
D'un coût prévisionnel de 14 000 francs de l'époque, une souscription publique de 8 000 francs et un emprunt de 6 000 francs à 6,50 % le financèrent[55].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Pronville-en-Artois Blason
De sinople à la croix engrelée d'argent[56].
Ornements extérieurs
Croix de guerre 1914-1918
Détails
Adopté par la municipalité en 1993.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La DREAL distingue, dans la région Nord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d’interface. Ces grandes familles de paysages comprennent 21 grands paysages régionaux.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  2. Sandre, « Fiche cours d'eau - Hirondelle de Vaulx-Vraucourt (E1560850) » (consulté le )
  3. Sandre, « Fiche cours d'eau - Hirondelle (E1560850 ) » (consulté le )
  4. Source : Schéma de cohérence territoriale Osartis Marquion.
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  7. « Orthodromie entre Pronville-en-Artois et Wancourt », sur fr.distance.to (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Arras » (commune de Wancourt) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Station Météo-France « Arras » (commune de Wancourt) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  11. DREAL, « atlas des paysages de la région Nord - Pas-de-Calais : Synthèse des grandes familles de paysages et des paysages régionaux qui la composent » [txt], sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  12. DREAL, « atlas des paysages de la région Nord - Pas-de-Calais : Paysages des grandes plaines arrageoises et cambrésiennes », sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
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